La mise en marché des animaux se fait par des filières organisées composées d’une multitude d’acteurs dans la région. Les animaux peuvent être vendus à destination de l’abattage ou de la poursuite de l’élevage.
Les acteurs de la mise en marché :
La mise en marché des animaux se fait par des filières organisées composées d’une multitude d’acteurs dans la région. Les animaux peuvent être vendus à destination de l’abattage ou de la poursuite de l’élevage.
Les acteurs de la mise en marché :
On distingue trois catégories d’infrastructures de mise en marché :
En Occitanie, les coopératives commercialisent des bovins et des ovins. Chacune possède des centres de rassemblement pour les animaux et toutes dispensentune activité de conseil avec leurs équipes de conseillers techniques. Les OPC livrent aux outils d’abattage régionaux et hors région. Ces coopératives s’approvisionnent d’une part auprès de leurs adhérents mais aussi sur les marchés et auprès de fournisseurs privés tels que les négociants. Les OPNC livrent les animaux aux outils d’abattage régionaux via les négociants fournisseurs de leurs collèges acheteurs.
Les coopératives s’impliquent dans la lutte contre le changement climatique et mettent en œuvre différents projets pour économiser les ressources : création de réserves d’eau de pluie dans les centres pour laver les camions, production d’énergies renouvelables , optimisation des transports …
Les organisations de producteurs non commerciales (OPNC) mettent en relation des éleveurs avec des abattoirs et des acheteurs.
Elles déploient également une activité de conseil.
« ELVEA NMPL met en relation ses 430 adhérents, éleveurs bovins et ovins, avec des négociants privés »
Aurélie Calmels, ELVEA Nord Midi-Pyrénées Lozère
Marchés aux bestiaux
Lieux de rencontre entre vendeurs et acheteurs, les marchés aux bestiaux concentrent les échanges et discussions sur l’offre et la demande et symbolisent les places où la concurrence est en place. Ils se déroulent chaque semaine à jour et horaires fixes et constituent une tradition de la filière bétail et viande. En Occitanie, on dénombre 7 marchés dont 2 dits « au cadran », où la vente se fait aux enchères tandis que dans les marchés de gré à gré le lien acheteur/vendeur est direct.
Les marchés au cadran sont initiés par des groupes d’éleveurs et concernent les ventes de bovins (à vérifier). Les animaux sont confiés aux bouviers dès leur déchargement. La vente se déroule sur un ring avec un prix de départ des enchères. L’enregistrement des passeports des animaux à l’entrée du marché permet d’afficher sur l’écran différentes informations comme la date de naissance, leur code race et toutes les informations sanitaires ou commerciales nécessaires à la vente. L’achat d’animaux ne peut se faire que si l’acheteur fournit une caution bancaire au préalable. Les achats sont anonymes, acheteurs et vendeurs étant enregistrés par un numéro.
« Notre marché au cadran permet de garantir l’équité de la transaction. L’offre et la demande jouent pleinement, c’est important pour l’économie agricole locale »
Christiane Gombert, administratrice du Marché aux bestiaux de Baraqueville
Dans les marchés de gré à gré, les vendeurs amènent leurs animaux et les mettent en place dans des parcs.
Les acheteurs repèrent les animaux et vont négocier directement les prix avec le vendeur dès que le son de la cloche retentit.
Les cotations des marchés sont des références de prix à disposition de toute la filière.
Des tickets sont distribués après l’accord du vendeur et de l’acheteur.
A la fin de chaque marché, une commission se réunit pour fixer les cours qui ont été pratiqués. Le marché est nettoyé et désinfecté après chaque jour d’activité.
Figure 32: Veau limousin au marché aux bestiaux de Saint Céré.
Crédit : Matthieu Rondel
Marché de | Gros bovins de boucherie | Broutards | Gros bovins maigres | Veaux | Ovins | Caprins et Equins |
Baraqueville (12) | 1 447 | 628 | 833 | 5 248 | ||
Laissac (12) | 19 670 | 22 379 | 2 473 | 24 761 | 1 119 | |
Langogne (48) | 1 267 | |||||
Rabastens de Bigorre (65) | 112 | 4 301 | 756 | 2 105 | ||
Réquista (12) | 53 741 | 666 | ||||
Saint Céré (46) | 408 | |||||
Villeneuve d’Aveyron (12) | 2 166 |
Figure 33 : Répartition des animaux vendus sur les marchés aux bestiaux en Occitanie en 2022 (FMBV,2023)
En Occitanie, les ovins sont l’espèce la plus commercialisée sur les marchés aux bestiaux en nombre de têtes : 80 607 ovins en 2022 et le marché de Réquista en Aveyron est le plus grand marché ovin de France.
Trois marchés sont spécialisés sur le veau (Langogne, Saint Céré et Villeneuve d’Aveyron) avec sur le marché de Saint-Céré la vente traditionnelle de veaux gras qui se tient 2 fois par mois.
Point info :
Dans l’Aveyron, à Laissac, se trouve le deuxième plus grand marché aux bestiaux de France. Il se tient tous les mardis matin et accueille principalement des bovins.
Les mouvements d’animaux:
De nombreux animaux élevés en Occitanie sont exportés hors de France.
« Nos préoccupations sont nombreuses pour le transport des animaux. Les chauffeurs sont formés au bien-être animal.
Nous devons être vigilants sur l’aspect sanitaire » Lionel Bras, commerçant en bestiaux dans le Tarn.
La région Occitanie est traditionnellement et principalement exportatrice d’animaux, essentiellement des bovins mais aussi des ovins. La part du chiffre d’affaires de l’exportation correspond à plus de 50% du chiffre d’affaires de l’élevage. (à vérifier)
Ainsi, en 2023, 309 516 bovins ont été exportés, dont plus de la moitié pour l’engraissement en Italie avec une baisse conséquente de l’ordre de 30% environ à partir de l’automne et jusqu’à la fin de l’année, consécutivement à la survenue de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) . Les exportations hors Union Européenne sont dominées par le Maroc pour la reproduction dans un contexte où l’Algérie, principal débouché sur les pays tiers pour les génisses laitières et bovins reproducteurs (à vérifier), a fermé ses frontières avec la survenue de la MHE. En 2022, 101 375 têtes ont été expédiés sur cette destination en provenance de nombreuses régions françaises.
L’importation de bovins est moindre, avec 1 883 bovins entrés sur le territoire, principalement à destination des outils d’abattage en 2023.
Les échanges avec l’Espagne sont en progression de l’ordre d 25 à 30% depuis 2023 notamment des mâles et femelles de plus de 300 kg. L’Espagne est aussi une destination importante pour les petits veaux laitiers.
Concernant les ovins, 169 679 têtes ont été exportées dont 16 579 hors Union Européenne (au Liban). Parmi les 153 100 ovins exportés en Europe, une grande majorité part vers l’Italie pour l’abattage et vers la Grèce pour l’élevage. L’Aveyron contribue à 99 % de ces exportations. Les importations, en Occitanie, proviennent d’Espagne avec 25 631 ovins et d’Irlande avec 2060 ovins.
De manière plus anecdotique, en 2023, 1 744 caprins ont été exportés d’Occitanie pour servir de reproducteurs en Grèce, quand 444 caprins ont été abattus au Liban et en Libye. 160 chèvres sont parties pour l’élevage au Sénégal. En contrepartie, 241 caprins ont été importés d’Espagne vers les Pyrénées-Orientales, principalement pour être abattues.
La région possède un atout en termes d’exportation : la Société d’Exploitation du Parc à Bestiaux (SEPAB)
Figure 34: Hébergement des bovins durant le transport